◭ moi dumby. j'ai arreté de rp depuis 2h.

Ils lui filaient la gerbe. Ces gamins de sangs-purs, imbus d'eux même, affichant leur joie à la face d'un monde en ruine. Il les avaient remarqué quelques secondes plus tôt, leurs rires attestant de leur sang aussi sûrement que n'importe quelle paperasse administrative. Qui d'autres que des enfants de mangemorts auraient pu s'esclaffer de la sorte au beau milieu d'un pays ravagé par la guerre ? Il lui filaient la gerbe. Et des envies de meurtres, aussi. Leandre écrasa sa cigarette sous son talon. Pendant des années, sa mère avait tenté de lui faire arrêter le tabac. Quelle importance maintenant ? Qu'il crève de ça ou d'autre chose.

Leandre lança un regard méprisant au petit groupe de jeunes sorciers. L'injustice de la situation lui retournait l'estomac. Par Salem, il n'aurait pas du avoir à se cacher ! Il était le fils de son père, le fils d'un homme riche, respecté et respectable, le fils d'une famille connue dans le pays et dans une bonne partie du monde. Le problème, c'était que sa notoriété s'arrêtait là. Elle ne franchissait pas la barrière tenace qui séparait le monde moldu du monde sorcier. Et alors que des petits écervelés comme ceux qui se tenaient devant lui pouvaient jouir d'une liberté exacerbée, lui était forcé de vivre caché. Ses poings se crispèrent de rage. Lui était obligé de se faire passé pour ce qu'il n'était pas, dans le simple but de survivre. Oh, il leur ferait payer cette humiliation. Il avait déjà commencé sa vengeance, d'ailleurs, laissant une traînée de sang et de cris de douleur dans son sillage. Mais tuer les sangs purs un par un ne suffirait pas. Il savait qu'il fallait agir à plus grande échelle. Il savait aussi qu'il ne pouvait pas le faire seul. Alors, en attendant, il continuait à massacrer ceux qu'il supposait être de sang pur. À vrai dire, il n'avait même pas de preuve, ne savait pas grand chose de ses victimes et sans doute avait il déjà assassiné quelques sangs-mêlés, dans sa précipitation à débarrasser le monde des dictateurs. Mais qu'importe, il se fichait du sort de ces gens qu'il ne connaissait pas. Rien d'autre n'importait que sa vengeance.

Son regard s'assombrit encore d'avantage alors que l'une des gamines tournait le regard vers lui. À bien y regarder, elle était celle qui, du groupe, portait le mieux les valeurs de son sang. Hautaine, silencieuse et mystérieuse. Elle faisait une bien plus probable sang pure que l'espèce de tordue qui lui faisait office de copine et qui ne cessait de jacasser avec les deux autres. Leandre ne se détourna pas. Il aurait du. Il aurait du baisser les yeux et passer son chemin. Dévisager aussi ouvertement une fille de mangemort n'était pas conseillé, surtout avec ce regard empli de haine et de désir meurtrier. C'était attirer une attention beaucoup trop inutile. Et beaucoup trop malvenue. Mais Leandre n'était pas du genre à baisser les yeux. Il ne l'avait jamais été. Et sûrement pas devant une fille qui ne devait même pas être majeure. Qu'elle aille au Diable, elle et tous ceux qui l'entouraient. Cependant, derrière la haine, une pointe de surprise s'alluma alors qu'il remarquait la cigarette. Les sangs-purs avaient décidément de bien étranges pratiques … Leandre baissa les yeux sur le mégot qui gisait à ses pieds mais, refusant de se poser plus de questions et décidant que cela n'en valait certainement pas la peine, il se détourna. Rester là ne servirait à rien. Le groupe risquait de se poser des questions à son sujet et c'était justement ce qu'il souhaitait éviter. Ainsi, Leandre se détourna et décida de quitter les lieux. Cependant, alors qu'il jetait un regard derrière lui, il aperçut la fille brune se lever et quitter la table en hâte. Son sang ne fit qu'un tour. Pauvre folle … Elle venait de signer son arrêt de mort. Mû par la frustration, la haine, la colère et l'envie, violente, d'ôter une nouvelle fois la vie, il s'arrêta, fit demi tour, et cala ses pas sur ceux, rapides et précipités, de sa jeune proie. Il n'avait aucun scrupule à faire ce qu'il allait faire. Assassiner une gamine encore scolarisée ne le perturbait pas. S'il avait eu besoin d'apaiser sa conscience, sans doute se serait-il dit que les mangemorts non plus ne prenaient pas en compte l'âge de leur victime. Mais sa conscience avait depuis longtemps rendu les armes. Son esprit corrompu n'aspirait plus qu'au sang et au meurtre.

Il la retrouva au fond d'une impasse. Il ne savait pas ce qu'elle foutait là et il s'en moquait pas mal. Il était juste ravi qu'elle se soit jetée toute seule dans ce piège. Elle n'avait plus aucun échappatoire. Leandre afficha un sourire ravi, un sourire carnassier, un sourire cruel, qui contrastait avec la haine de son regard et leva sa baguette au moment où elle se retournait. Il vit la surprise écarquiller ses yeux, il aperçu un petit sachet tomber au sol, mais il préféra se concentrer sur la baguette qui se tendait. Si elle pensait pouvoir rivaliser …

Il savait que ce n'était pas prudent, qu'il aurait du masquer son visage, prendre une dose de polynectar, dissimuler son identité. Mais il n'était plus en capacité de se soucier des éventuels risques. Il savait très bien quelle genre de magie il allait utiliser dans cet affrontement et déjà, il se délectait du pouvoir qui coulerait dans ses veines, du doux chant que les hurlements de la fille feraient résonner à ses oreilles, du plaisir de voir son corps se tordre de douleur et, surtout, de la sensation unique, grisante, qu'il ressentirait au moment de prendre sa vie. La magie noire était chaque jour plus forte dans son cœur, plus imposante, plus attrayante. Mais avant de tuer, il entendait bien jouer un peu.

La jeune fille avait toujours cet air digne qu'il lui avait trouvé à la terrasse du glacier. Tout en elle n'était que défi. Elle ne semblait pas avoir peur, ne semblait pas vraiment se rendre compte du danger. Elle semblait si sûre d'elle. Leandre se ferait un plaisir de la briser.

'' Tu n'aurais pas du t'éloigner de tes amis, petite conne. Tu t'imagine en sécurité partout, pas vrai ? Tu crois que ton putain de sang va te protéger ? ''

Son ton était glacial. Dans chaque mot transparaissait une rage à peine contenue. Il s'avança de quelques pas, réduisant l'écart qui le séparait de sa victime.

'' Je vais te montrer à quel point c'est faux. Je vais te montrer ce que ça fait, d'être à la place de la victime. Je vais t'enseigner la peur, crois moi. ''

Et, sans même lui laisser l'occasion de répondre, sa baguette fendit l'air.

'' Endoloris ! ''